pour ce deuxième projet chorégraphique — après avoir composé un vocabulaire de gestes d’accueil et de soin pour le précédent projet — je vais mener un travail de recherche sur la représentation et l’expression d’un vocabulaire de gestes de tendresse et d’affection, d’après les différentes formes d’amours/amitiés pratiquées au moyen-Age jusqu'à l’apparition du mot « crush » aujourd’hui. l'écriture chorégraphique tentera de réactiver par un travail d'archive le contact improvisation des années 70.

de la buée et des chevaliers est un hommage au travail de steve paxton, décédé en février 2024. une exploration en trio du lien entre les joutes médiévales et le contact improvisation, le jeu et la relation à l'infini, à l'image des tournois de chevaliers et de la pensée chorégraphique de steve paxton.
à travers la dimension anarchiste de sa danse par la déhiérarchisation des parties du corps, comment les formes d’amours marginalisées transforment les pratiques performatives de l'affect en un ciment social alternatif, où se redéfinissent les relations entre êtres vivants ?

à la manière du chorégraphe et jardinier américain, nous construirons un jardin ou friche de sentiments amoureux dont je fais du cours d'eau un objet de recherche pour irriguer l’espace scénique et repenser ses « berges » comme espace de vie et de relations.

gestes fantômes est un projet de recherche et d'imagination d'une écriture créative de gestes de soin et de gestes d'accueil, à travers les expériences de chacun.e, avec les patient.e.s et les soignant.e.s de l'hôpital psychiatrique de pau - centre hospitalier des pyrénées.
projet réalisé de octobre à décembre 2024 et porté par le centre hospitalier des pyrénées et espaces pluriels, scène conventionnée d'intérêt national art et création - danse à pau avec le soutien de l'ARS, de la DRAC nouvelle-aquitaine et de la région nouvelle aquitaine, dans le cadre du dispositif culture et santé.

le film présente une série d'ateliers de médiation, durant deux mois, sur le processus de création de la pièce chorégraphique voir, toucher, s'aimer fort.
projet mené par espaces pluriels, scène conventionnée d'intérêt national art et création - danse à pau, dans le cadre du dispositif culture seniors 2024 du département des pyrénées-atlantiques.  

le travail de renaud dallet prend appui sur ses expériences intimes et personnelles.
sa première pièce voir, toucher, s’aimer fort, se présente comme un « essai chorégraphique » né de rencontres hors normes sociales — durant plusieurs mois passés en hôpital psychiatrique, à observer d’autres façons de se percevoir et de coexister.
une réflexion explorant, en duo, la signification du geste dans le rapport à l’autre, à l’inconnu : gestes inconsidérés, précaires et abîmés ou au contraire infaillibles, gestes de tendresse ou de méfiance, trahissant peut-être une nouvelle possibilité de rencontrer l’autre.
ses expériences d’une extrême sensibilité pourraient bien être les prémisses de nouveaux modes de vivre ensemble.
voir, toucher, s’aimer fort est une invitation à reconsidérer l’autre mais aussi l’environnement qui nous entoure.

série de six performances, commande de la villa noailles pour le 36e festival international de mode, d’accessoires de mode et de photographies, 2021.
“en collaboration avec samuel bardaji, nous avons cherché à reconstituer une histoire des corps à travers une histoire de la mode des années 90.”